Adriana Gassmann

Née en 1989, Adriana Gassmann grandit dans une ferme dans la campagne fribourgeoise. De nature sensible et solitaire, elle aime se cacher dans les forêts environnantes pour y écrire de la poésie. Très jeune déjà, elle souffre de troubles alimentaires et connait de grandes sautes d’humeur, oscillant entre un enthousiasme dévorant et un profond découragement. Elle est hospitalisée une première fois pour dépression à l’âge de dix-huit ans. Lors de ce premier « confinement », un atelier d’art-thérapie lui offre un espace propice à la création dont elle ne pourra dès lors plus se passer.

Poétique, figuratif et brut, son travail artistique s’articule autour du corps et de la psyché dont elle cherche constamment à (re)définir les limites. En 2010, elle quitte sa campagne pour Vevey où elle intègre l’école de photographie (CEPV) dont elle sort diplômée en 2015. À côté de son travail artistique, elle s’implique rapidement dans la vie culturelle et associative locale, notamment à la salle de concert le Rocking Chair et au bar-scène le Bout du Monde. Elle commence également, en 2018, une formation d’art-thérapeute à L’Atelier à Genève.

Peu avant la pandémie, affectée par de nombreuses périodes de dépression, Adriana Gassmann décide de mettre sa santé en priorité et quitte son travail, ses études et Vevey pour se ré(é)tablir en campagne avec sa fille âgée de six ans. Depuis 2020, elle collabore avec l’hôpital universitaire de Genève en tant que patiente partenaire. Avec son expérience et son expertise, elle apporte un point de vue avisé sur les troubles qui la concernent, les traitements, les symptômes et sur tous les aspects de la vie en général.

Bien qu’Adriana Gassmann soit très anxieuse à l’idée de chercher des lieux d’expositions, son travail a tout de même pu être observé dans divers endroits: au bistrot le Bachibouzouk, au Musée de l’Absurde et à la Bottelière, tous situés à Vevey, ainsi qu’à la friperie la Capsule, à Bienne, lors de l’évènement mensuel du First Friday et au festival FestiWald à Marly. Elle remercie toutes les personnes qui ont contribué à rendre cela possible.